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Menaces d’attaque visant Macron: quatre sympathisants de l’ultradroite devant la justice

Publié le

Menaces d’attaque visant Macron: quatre sympathisants de l’ultradroite devant la justice

10 Nov 2018

POOL/AFP/Archives / LUDOVIC MARINEmmanuel Macron au Mémorial de Thiepval dans la Somme, le 9 novembre 2018

Ils avaient évoqué un projet d’attaque contre le président Macron, avec en toile de fond, sa tournée des commémorations du 11-Novembre: quatre sympathisants de l’ultradroite arrêtés mardi en Moselle vont être présentés samedi à un juge antiterroriste en vue de leur mise en examen.

Emmanuel Macron achève ce week-end à Paris une semaine de périple mémoriel sur les hauts lieux de la Première Guerre mondiale en France. Sous haute sécurité, les cérémonies du Centenaire de la fin du conflit se tiennent en présence de quelque 70 chefs d’État et de gouvernement.

Entendus en garde à vue depuis mardi, les quatre sympathisants de l’ultradroite, âgés de 22 à 62 ans, vont être présentés à un juge dans le cadre de l’ouverture par le parquet de Paris d’une information judiciaire, pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et infractions à la législation sur les armes en relation avec une entreprise terroriste.

Le parquet a requis leur placement en détention provisoire.

Ils font partie des six suspects ciblés mardi par un coup de filet antiterroriste de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le troisième en dix-huit mois visant la mouvance de l’ultradroite. Dans l’opération, les enquêteurs avaient mis la main sur des armes à feu.

Deux des suspects, un homme interpellé en Ille-et-Vilaine et une femme de 61 ans arrêtée dans un petit village de l’Isère, ont vu leur garde à vue levée jeudi et vendredi.

Tous sont décrits comme des « sympathisants de l’ultradroite », « à tendance survivaliste », et suivis par les services de renseignement, selon une source proche du dossier.

Dans des échanges téléphoniques, des membres de ce groupuscule avaient évoqué des projets, dont celui de s’attaquer au président, selon cette source. Un projet d' »action violente », « imprécis et mal défini à ce stade », indiquait mardi une source proche de l’enquête.

« Le projet d’attaque ne semble pas abouti », a-t-elle ensuite expliqué, « mais on trouve tout de même en toile de fond les commémorations du 11-Novembre ».

Les menaces avaient été jugées suffisamment sérieuses pour déclencher le 31 octobre l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet qui a conduit à l’opération de mardi.

– Un déplacement suspect –

Les enquêteurs ont décidé d’intervenir en apprenant que l’un des suspects, Jean-Pierre B., domicilié en Isère (sud-est), s’était déplacé « dans l’est » de la France, alors qu’Emmanuel Macron s’y trouvait pour les commémorations, selon la source proche du dossier. Interpellé en Moselle, Jean-Pierre B. était notamment en possession d’un poignard.

Des médias le présentent comme le meneur présumé du groupe. Agé de 62 ans, cet ancien négociant en bois est décrit comme proche de groupuscules identitaires appelés les « FFU » (forces françaises unifiées) et « Les Barjols ». Il animait lui-même la page Facebook des « Barjols » pour le département de l’Isère, selon Franceinfo et Le Parisien.

Depuis 2017, les services de lutte antiterroriste ont déjà mené au moins deux autres coups de filets antiterroristes visant des groupes de l’ultradroite.

En octobre 2017, ils avaient démantelé un groupuscule, l' »OAS » dirigé par un jeune habitant de Vitrolles (Bouches-du-Rhône) et ancien militant de l’organisation royaliste Action française, Logan Nisin. Le groupe avait un temps envisagé de s’en prendre au chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon et à l’ancien maire de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) devenu ministre Christophe Castaner.

Plus récemment, c’est un autre groupe, Action des forces opérationnelles (AFO) qui a été ciblé en juin dernier par une opération de la DGSI. Ce groupe, qui affiche son ambition de lutter « contre le péril islamiste », avait évoqué des projets d’attaques contre des islamistes sortant de prison ou des mosquées radicales.

Pour les services de renseignement, l’ultradroite française est portée par des groupuscules concurrents, soudés par un virulent racisme antimaghrébin, mais qui agissent en ordre dispersé et ont des capacités opérationnelles « limitées », selon une note de la DGSI

Source AFP

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