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Le ministre congolais des Affaires étrangères Léonard She Okitundu a donné jusqu’à samedi à l’UE pour rappeler son ambassadeur à Kinshasa.

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Le ministre congolais des Affaires étrangères Léonard She Okitundu a donné jusqu’à samedi à l’UE pour rappeler son ambassadeur à Kinshasa.
© Kirill KUDRYAVTSEV / AFP

L’ambassadeur de l’Union européenne en RDC, Bart Ouvry, a jusque samedi soir pour quitter le pays, a annoncé jeudi le ministre des Affaires étrangères. L’UE paie ainsi sa décision de renouveler mi-décembre ses sanctions contre quatorze officiels Congolais, dont le candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary.

La menace de cette expulsion planait depuis des mois et plus encore ces dernières semaines, mais bien peu avaient imaginé le scénario de son annonce.

A 16h, jeudi, le ministre des Affaires étrangères convoque en urgence le corps diplomatique. Quelques journalistes également. Un format classique.

A 17h, Léonard She Okitundu arrive et lit son communiqué devant tout le monde, dans lequel il « invite instamment le Conseil européen » à rappeler son ambassadeur sous 48 heures. C’est ainsi que Bart Ouvry apprend son expulsion. Personne ne l’avait prévenu.

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Sonia Rolley

@soniarolley

#RDC #Elections: Kinshasa accuse @BartOuvry d’avoir eu un « comportement répréhensible ». Selon source diplo, ce qui est reproché à l’UE, c notamment de partager ses doutes avec États membres and co sur l’organisation et qualité du processus électoral qd UE pas invitée à le faire

Le calendrier de cette annonce surprend également. A mesure que les semaines passaient depuis le renouvellement des sanctions, beaucoup au sein de l’UE avaient imaginé que Kinshasa attendrait le lendemain du scrutin. « Les derniers contacts informels étaient rassurants », confie un diplomate qui, comme beaucoup, pensait que Kinshasa se servirait de cette menace « comme d’une épée de Damoclès » pour tenter de contraindre l’UE au « silence » en cette période électorale.

« A deux jours du scrutin », c’est un mauvais signal, s’inquiètent d’autres sources diplomatiques.

Ces derniers jours, plusieurs éléments laissaient toutefois transparaître un regain de tension. Et notamment ce communiqué de la majorité présidentielle particulièrement virulent dans lequel il était reproché à l’UE d’avoir « infiltré » le processus électoral en finançant une partie des observateurs nationaux. Une option qualifiée de « machiavélique » et destinée à « provoquer la mort la nation congolaise ».

Georges Kapiamba, président de l’ACAJ, l’Association congolaise pour l’accès à la justice, estime que « le gouvernement actuel de RDC n’a plus de légitimité pour renvoyer l’ambassadeur européen ».

« Une décision totalement injustifiée »

« C’est une décision totalement injustifiée », a réagi de son côté une porte-parole de l’Union européenne, comme le rapporte notre correspondante à Bruxelles,Laxmi Lota. « A la veille d’élections aussi importantes pour la RDC, cela ne peut être que contre-productif », ajoute-t-elle.

« L’Union européenne a toujours été un partenaire constructif et fiable pour le pays et ses habitants, nous regrettons cette demande », peut-on lire.

Le pouvoir congolais avait prévenu qu’il prendrait des mesures de rétorsion à l’encontre de l’UE après la prolongation des sanctions européennes ce mois-ci. « Nous avons plus de moyens que l’on imagine pour lui faire payer cette action hostile », avait même déclaré le porte-parole du gouvernement.

La RDC avait déjà pris ce type de mesures vis-à-vis de la Belgique ces derniers mois en fermant des consulats et la maison Schengen qui gère les demandes de visas.

Kinshasa avait demandé aux Européens de lever ou suspendre leurs sanctions jusqu’à la tenue des élections. Mais le 10 décembre dernier, l’UE a prolongé d’un an les interdictions de visa et le gel des avoirs de plusieurs personnalités, affirmant qu’elle réexaminerait la situation après le scrutin

Source RFI

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