17.6 C
Bruxelles
samedi, juillet 27, 2024
AccueilFrançaisACTUALITEA Paris, marche des "mutilés gilets jaunes" qui "ne lâcheront rien"

A Paris, marche des « mutilés gilets jaunes » qui « ne lâcheront rien »

Publié le

2 Juin 2019

AFP / FRANCOIS GUILLOTManifestation à Paris des gilets jaunes « mutilés » par la police le 2 juin 2019

« Éborgnés » et autres blessés des « gilets jaunes » en tête, entre 300 et 400 personnes ont défilé dans le calme dimanche à Paris pour dénoncer les « mutilations policières » et réclamer l’interdiction des lanceurs de balle de défense (LBD) et de certaines grenades lacrymogènes « inutilement dangereux ».

Parti de la place de la Bastille peu après 12h00, le cortège a défilé sans incident aux cris de « Stop aux mutilations », « Police partout, justice nulle part » ou « Macron démission, Castaner en prison », jusqu’à la place de la Nation, où il s’est dispersé en début d’après-midi, a constaté un journaliste de l’AFP.

Une vingtaine de manifestants gravement blessés, notamment à la tête ou aux mains, venus de région parisienne mais aussi de Montpellier, Bordeaux ou Quimper, ont été longuement applaudis.

En tête, deux banderoles : l’une montrant une vingtaine de portraits de ces blessés, souvent le visage tuméfié par des tirs de LBD, et une autre réclamant l' »interdiction du LBD et des grenades lacrymogènes » GLI-F4, qui contient de l’explosif TNT, et de désencerclement GMD.

Selon les organisateurs du rassemblement, depuis le début des manifestations de « gilets jaunes » le 17 novembre dernier, « 23 personnes ont été éborgnées, 5 ont perdu la main, un a été amputé d’un testicule, un a perdu l’odorat et une dizaine d’autres » ont eu d’autres blessures graves (à la mâchoire, au pied…).

Le ministère de l’Intérieur recensait mi-mai 2.448 blessés côté manifestants et 1.797 parmi les forces de l’ordre, sans plus de précisions.

Les blessés ont expliqué dimanche leur « vies fracassées » par les « traumatismes » physiques et psychologiques, les pertes d’emploi, les « nuits sans sommeil » ou peuplées de « cauchemars » alors que, assurent-ils, ils manifestaient pacifiquement et ne représentaient aucun danger quand ils ont été atteints.

Parmi eux, Antoine Boudinet a eu la main arrachée le 8 décembre à Bordeaux par l’explosion d’une GLI-F4 qu’il avait ramassée.

« Les blessés ont fini par faire entendre leur voix, mais il faut que justice soit faite et que les coupables soient punis, les responsables de la police s’ils ont donné l’ordre de blesser ainsi les gens, ou les policiers s’ils l’ont fait de leur propre initiative », a-t-il expliqué à l’AFP.

« Plus ils nous tirent dessus, et plus cela attise la colère des gens, mais nous ne lâcherons rien ».

Source AFP

Publicité
spot_img

Autres articles

La BEI appelle à davantage d’investissements en faveur des innovateurs technologiques -europeantimes.news-

Les entreprises technologiques européennes se heurtent à un obstacle, selon un rapport de la...

La Commission européenne enquête sur Delivery Hero et Glovo pour d’éventuelles pratiques anticoncurrentielles -europeantis.news-

Dans une démarche audacieuse visant à sauvegarder la concurrence sur le marché en plein...

Prolongation de six mois des sanctions contre la Russie -europeantis.news-

Bruxelles, – Le Conseil européen a choisi de prolonger de six mois ses...

Résultats de l’adjudication OLO du 22 juillet 2024

L'Agence fédérale de la Dette communique qu'elle a accepté les offres à l'adjudication de...

autres articles

La BEI appelle à davantage d’investissements en faveur des innovateurs technologiques -europeantimes.news-

Les entreprises technologiques européennes se heurtent à un obstacle, selon un rapport de la...

La Commission européenne enquête sur Delivery Hero et Glovo pour d’éventuelles pratiques anticoncurrentielles -europeantis.news-

Dans une démarche audacieuse visant à sauvegarder la concurrence sur le marché en plein...

Prolongation de six mois des sanctions contre la Russie -europeantis.news-

Bruxelles, – Le Conseil européen a choisi de prolonger de six mois ses...