14.3 C
Bruxelles
vendredi, octobre 4, 2024
AccueilFrançaisACTUALITELes Marocains résidents à l'étranger (MRE), victimes d'exclusion au Conseil National des...

Les Marocains résidents à l’étranger (MRE), victimes d’exclusion au Conseil National des Droits de l’Homme.

Publié le

Depuis la naissance et depuis notre existance, on nous raconte que nous sommes en démocratie. Et surtout de la part de nos gratologues politiques très passifs et médiocres, en passant parfois par certain médias orientés, et toutes les personnes défendant ardemment l’indigence du fonctionnement de notre pays, qui mérite en réalité la paix, la prospérité  dans tous les domaines…. et surtout sous la bienveillance et la bonne gouvernance de sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Heurté par la dernière composition du nouveau Conseil National des Droits de l’Homme, en tant que citoyen Belgo-Marocain, Je ne comprends pas celles et ceux qui décident à notre place, alors que nous sommes plus de six millions de marocains à l’étranger et la plupart très impliqués et actifs avec des capacités intellectuelles et le savoir-faire très remarquable connu et reconnu par les pays d’accueil. …

Je suis interpellé par ce genre de décision stérile et non démocratique, qui nous impose  sans aucune concertation des représentants qui ne représentent pas les MRE.

Sommes-nous des abrutis ? des personnes incapables ? ou en incapacité physique et psychologique ? pour nous mettre sous tutelle et pour désigner à notre place des représentants au CNDH ?

Où bien, sommes-nous des enfants, pour ne pas pouvoir réfléchir nous-mêmes aux problèmes qui nous concernent directement en tant que Marocains de l’étranger ?

Sommes nous vraiment en démocratie  ?

Les MRE sont victimes de spoliation, de falsification, de manque de l’enseignement de la  langue arabe, de l’islam radical, de corruption et surtout qu’il existe plus de 100.000 marocains à l’étranger victimes d’escroqueries, souvent ils sont signalés ou recherchés injustement à la frontière, ce qui les empêche souvent d’avoir accès au territoire de leur pays, pour se défendre et pour suivre les procédures judiciaires selon les lois en vigueur….

A votre avis, le CNDH va t’il s’intéresser à ces vrais problèmes qui existes depuis plus de 50 ans ?

La démocratie ( du grec ancien dēmokratía,  » souveraineté du peuple » , de dêmos,  peuple « et krátos, » pouvoir « , » souveraineté « ) est le régime politique dans lequel le peuple est souverain (le peuple renvoyant cependant à la notion plus restrictive de citoyens, la citoyenneté n’étant pas forcément donnée à toute la population).

En démocratie, le peuple est souverain, c’est-à-dire que le peuple détient le droit exclusif d’exercer l’autorité politique (législative, judiciaire et/ou exécutive).

Une autre question qui se pose ici, sommes-nous réellement souverains ? Alors que nous n’avons même pas le droit de voter ?….près de 15 % de la population marocaine vit à l’étranger. Et cette diaspora n’a ni droit au vote direct, ni à la représentation au parlement. Leur venue au bled est souvent synonyme de revitalisation de l’activité touristique, la diaspora a introduit quelques 65 milliards de DH en 2018  vers le pays d’origine, etc….

Pourtant. Les discours très explicites du Roi depuis 2005 sont très clairs. L’article 17, de la nouvelle constitution du 25 novembre 2011,  précise que les MRE« jouissent des droits de pleine citoyenneté, y compris le droit d’être électeurs et éligibles. Ils peuvent se porter candidats aux élections au niveau des listes et des circonscriptions électorales locales, régionales et nationales. La loi fixe les critères spécifiques d’éligibilité et d’incompatibilité. Elle détermine de même les conditions et les modalités de l’exercice effectif du droit de vote et de candidature à partir des pays de résidence ».

Et dans son article 18, la loi fondamentale du royaume enjoint les pouvoir publics d’œuvrer « à assurer une participation aussi étendue que possible des Marocains résidant à l’étranger, aux institutions consultatives et de bonne gouvernance, créées par la Constitution ou par la loi ».

Mais en réalité c’est du BlaBla et rien d’autre, les poliques refusent catégoriquement d’écouter la volonté de sa Majesté et de respecter la constitution, car dans les faits, les Marocains sont loin de « jouir pleinement de leurs droits politiques ». En tant qu’électeurs, ils ne peuvent participer directement aux scrutins et sont soumis au vote par procuration : celui qui souhaite voter doit désigner un délégataire résidant au Maroc, qui procèdera au vote à sa place.

Les critiques objectives, observables et vérifiables sont nombreuses car, il y a  beaucoup à  dire par rapport au non respect des droits des MRE…..

Pour conclure, je pense qu’il est temps que le Maroc se fasse un lobby à l’étranger à l’instar des lobbys qui servent très efficacement leur pays, et ce sont les Marocains du monde qui ont cette possibilité  et cette capacité, mais il faudra une mise en place d’une autre façon d’accompagnement et de reconnaissance pour stimuler la citoyenneté active et le sentiment d’appartenance chez les MRE.

Je pense sincèrement, que la polique de sauvetage et en cas de crise ne doit pas continuer. Il ne faut plus chercher des pompiers et leurs extincteurs à chaque fois que le Maroc est en difficulté ou en crise. Il faudra se réveiller et travailler en amont….. Pourquoi n’avons-nous pas un groupe de pression en Europe, aux Etats-Unis et au Canada? Alors que nous sommes plus de 6 millions à l’étranger ?

Les Marocains du monde sont une vraie valeur ajoutée pour l’avenir, la stabilité et le développement de leur pays d’origine, d’où la nécessité de les impliquer spontanément dans toutes les institutions de leur pays, avant qu’il ne soit trop tard.

Lahcen Hammouch

Directeur de Almouwatin Bxl-Média

Publicité

Voir l'interview

spot_img

Autres articles

Les professeurs, acteurs clés de la sensibilisation à la transition climatique

Le SPF Santé publique s'est associé à l'ASBL GoodPlanet pour mettre sur pied les...

Mémorandum : le Médiateur fédéral demande aux décideurs politiques de continuer à investir dans des services publics intègres et dignes de confiance.

Le Médiateur fédéral traite également les signalements d’atteintes supposées à l’intégrité au sein des...

Les nouveaux flexi-secteurs démarrent lentement (comme on pouvait s’y attendre)

L'ONSS suit l'évolution des flexi-jobs depuis son lancement en 2016. Cela signifie que nous...

autres articles

Les professeurs, acteurs clés de la sensibilisation à la transition climatique

Le SPF Santé publique s'est associé à l'ASBL GoodPlanet pour mettre sur pied les...

Mémorandum : le Médiateur fédéral demande aux décideurs politiques de continuer à investir dans des services publics intègres et dignes de confiance.

Le Médiateur fédéral traite également les signalements d’atteintes supposées à l’intégrité au sein des...

Les nouveaux flexi-secteurs démarrent lentement (comme on pouvait s’y attendre)

L'ONSS suit l'évolution des flexi-jobs depuis son lancement en 2016. Cela signifie que nous...