L’avocat d’Albert II, Me Alain Berenboom, a précisé son propos dans lequel il indique que « le Roi Albert II a décidé […] de mettre un terme dans l’honneur et la dignité à cette procédure pénible ».

Contacté par Belga, Me Berenboom a précisé qu’il est bien entendu que son client « ne contestera plus la demande de Delphine Boël ». Pour rappel, celle-ci, présentée comme la fille illégitime du roi Albert II, souhaite que ce dernier soit reconnu comme son père légal. Albert II avait toujours contesté être le père biologique de Delphine Boël, ce qu’il reconnaît désormais. Me Alain Berenboom a déclaré, via communiqué lundi en fin d’après-midi, que le roi Albert II a pris connaissance des résultats du test génétique auquel la cour d’appel de Bruxelles l’avait enjoint à se soumettre en mai dernier, et que ces résultats montraient qu’il est bien le père biologique de Delphine Boël.

Un peu plus d’un mois après le rejet de son pourvoi en cassation contre les différentes décisions de la cour d’appel de Bruxelles, le roi Albert II a donc décidé de ne plus contesté sa paternité et de ne plus s’opposer à la demande de Delphine Boël.

En mai dernier, la cour d’appel de Bruxelles avait tout d’abord donné raison à l’artiste belge, présentée depuis 1999 comme la fille illégitime d’Albert II, en établissant que Jacques Boël n’était pas son père légal.

La cour avait ensuite enjoint Albert II à se plier à un test ADN, dont les résultats devaient ensuite servir à la procédure en reconnaissance de paternité du roi Albert II que compte entamer Delphine Boël.

Me Uyttendaele: « C’est une étape essentielle dans le long combat que Delphine Boël mène »

« Delphine Boël a pris connaissance des résultats de l’expertise génétique qui démontrent qu’Albert II est bien son père biologique. Il s’agit d’une étape essentielle dans le long combat qu’elle mène depuis plusieurs années déjà pour que soit établie de manière indiscutable son identité réelle », a réagi Me Marc Uyttendaele, l’avocat de Delphine Boël, lundi soir. « Delphine Boël tient à rappeler, dans ce moment important, avoir accepté pendant des années de vivre avec le secret de ses origines, et ce dans l’intérêt général », a poursuivi Me Uyttendaele.

« Ceci n’a pas été sans souffrance. Jacques Boël ne l’a pas considérée comme sa fille. Il a simplement veillé à préserver les apparences pour éviter tout scandale. Albert II, quant à lui, l’a violemment rejetée lorsqu’il est apparu au grand jour qu’il était son père. Elle s’est ainsi retrouvée dans une situation douloureuse d’exclusion tant sur le plan affectif que social », a déclaré l’avocat de Delphine.

« Cette impasse l’a conduite à choisir la voie judiciaire, moins pour elle que pour éviter à ses enfants d’être confrontés aux mêmes difficultés et aux mêmes souffrances », a-t-il dit.