AFP / Nicolas Asfouri

Un laboratoire de Wuhan aurait reçu des virus mortels en provenance du Laboratoire national de microbiologie du Canada quelques mois avant l’épidémie de coronavirus, selon des documents récemment publiés.Ces virus auraient en effet été sorti du Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg, au Canada, pour être ensuite livré à l’Institut de virologie de Wuhan au début de 2019, selon le Daily Mail.

Un rapport de CBC News confirme que le Dr Xiangguo Qiu aurait exporté ces dangereux agents pathogènes vers la Chine en avril 2019. Elle aurait ensuite été interdite d’accès au seul laboratoire classé P4 du Canada.

Le Dr Qiu aurait envoyé les virus Ebola et Henipah au laboratoire de Wuhan.

Les autorités canadiennes ont néanmoins confirmé que ces envois n’étaient pas liés à l’éclosion de coronavirus, ajoutant d’ailleurs que la raison de l’expulsion du Dr. Qiu du laboratoire de Winnipeg n’était pas liée à cet envoi.

« En réponse à une demande de l’Institut de virologie de Wuhan pour des échantillons viraux de virus Ebola et Henipah, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a envoyé des échantillons à des fins de recherche scientifique en 2019 », a expliqué Eric Morrissette, chef des relations avec les médias de Santé Canada et de l’Agence de la santé publique du Canada.

Un acte « suspect »

Un acte pourtant « suspect », selon Amir Attaran, professeur de droit et épidémiologiste à l’Université d’Ottawa., sur CBC News. « C’est alarmant. Ils sont potentiellement mortels. »

« Ce que nous savons, c’est qu’avant son retrait, elle a envoyé l’un des virus les plus meurtriers sur Terre, et plusieurs variétés de celui-ci pour maximiser leur diversité génétique. Et cela a des liens avec l’armée chinoise. »

Lors d’une expérience, un agent pathogène naturel est amené à muter afin que l’homme puisse voir s’il est devenu plus mortel ou infectieux. Et, selon le professeur Attaran, le laboratoire de Wuhan fait ce genre d’expérience, « et nous leur avons maintenant fourni des virus Ebola et Nipah. Il ne faut pas être un génie pour comprendre que c’est une décision imprudente. »

Source Métro