8 C
Bruxelles
mercredi, avril 24, 2024
AccueilFrançaisACTUALITESelon Erdogan, Macron doit faire examiner sa « santé mentale »

Selon Erdogan, Macron doit faire examiner sa « santé mentale »

Publié le

25/10/2020

Mise à jour le 25/10 /2020 à 21h14
AFP / Adem Altan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau attaqué dimanche son homologue français Emmanuel Macron, réitérant ses doutes sur sa santé mentale, au lendemain de propos similaires ayant entraîné une vive réaction de Paris qui a rappelé son ambassadeur « pour consultations ».

Lors d’un discours télévisé dans la ville de Malatya en Anatolie, le président turc a accusé M. Macron d’être « obsédé par Erdogan jour et nuit »« C’est un cas, et en conséquence, il a vraiment besoin de subir des examens (mentaux) »,

Il y a deux semaines, M. Erdogan avait dénoncé comme une provocation les déclarations de son homologue français sur le « séparatisme islamiste » et la nécessité de « structurer l’islam » en France, alors que l’exécutif présentait son futur projet de loi sur ce thème.

M. Erdogan avait enfoncé le clou samedi dans un discours télévisé, dénonçant les positions du président Macron vis-à-vis des musulmans. « Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est: allez d’abord faire des examens de santé mentale », a-t-il déclaré. « Macron a besoin de se faire soigner », avait-il ajouté.

Jeudi soir, lors de la cérémonie d’hommage à Samuel Paty, professeur décapité dans un attentat islamiste, Emmanuel Macron avait notamment promis que la France continuerait de défendre les caricatures.

En réaction aux propos de samedi, la présidence française a dénoncé des propos « inacceptables » et rappelé l’ambassadeur de France à Ankara, une première dans les relations diplomatiques franco-turques.

Des propos inacceptables, selon l’UE

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a dénoncé dimanche les propos « inacceptables » du président turc à l’égard de son homologue français, et appelé Ankara à « cesser cette spirale dangereuse de confrontation ».

« Les propos du président Recep Tayyip Erdogan à l’égard du président Emmanuel Macron sont inacceptables. Appel à la Turquie à cesser cette spirale dangereuse de confrontation », a-t-il tweeté.

M. Borell est également revenu sur le Conseil européen début octobre à Bruxelles lors duquel les dirigeants de l’UE ont tenté d’apaiser les tensions avec le président Erdogan.

Ils se sont engagés à améliorer certaines coopérations et à relancer l’union douanière si la Turquie cesse ses forages illégaux dans les eaux de Chypre. Mais « si Ankara poursuit ses actions illégales, nous utiliserons tous les instruments à notre disposition », avait averti la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

« Les conclusions du Conseil européen contiennent une offre réelle pour relancer notre relation », a dit M. Borell. « Mais il faut une volonté politique des autorités turques sur cet agenda positif. Dans le cas contraire, la Turquie sera encore plus isolée », a averti le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

Source AFP

Publicité
spot_img

Autres articles

Le Médiateur fédéral appelle à renforcer la confiance des citoyens

Le nombre de dossiers concernant les lanceurs d’alerte a également fortement augmenté en 2023...

Expulsions vers le Rwanda : tollé après l’adoption de la loi britannique

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a salué l'adoption, dans la nuit du lundi...

Le premier médicament qui ralentit la maladie d’Alzheimer existe déjà, mais pourquoi les médecins sont sceptiques ?

Neuf mois après son introduction aux États-Unis, le médicament contre la maladie d'Alzheimer d'Eisai...

La Régie des Bâtiments investit dans des laboratoires de l’Institut national de Criminalistique et de Criminologie

Étant donné la vétusté du complexe, la Régie des Bâtiments prévoit une nouvelle construction...

autres articles

Le Médiateur fédéral appelle à renforcer la confiance des citoyens

Le nombre de dossiers concernant les lanceurs d’alerte a également fortement augmenté en 2023...

Expulsions vers le Rwanda : tollé après l’adoption de la loi britannique

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a salué l'adoption, dans la nuit du lundi...

Le premier médicament qui ralentit la maladie d’Alzheimer existe déjà, mais pourquoi les médecins sont sceptiques ?

Neuf mois après son introduction aux États-Unis, le médicament contre la maladie d'Alzheimer d'Eisai...