Dans une déclaration publié plus tôt par son porte-parole, António Guterres, a déclaré que l’exercice de relocalisation s’était déroulé « sans incident », ajoutant qu’il appréciait la coopération dont ont fait preuve le personnel de l’armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF), permettant un passage sûr vers Port Soudan, sur la Mer Rouge.
« Le Secrétaire général réitère son appel aux parties pour qu’elles cessent immédiatement les hostilités et autorisent l’évacuation de tous les civils des zones touchées par les combats.
M. Guterres a affirmé « la dévouement continu » de l’ensemble du système des Nations Unies, « à soutenir et à travailler pour le peuple soudanaisà l’appui de leurs souhaits d’un avenir apaisé et sécurisé et d’un retour à la transition démocratique.
Les factions belligérantes avaient travaillé ensemble depuis l’éviction du dirigeant de longue date Omar el-Béchir, il y a quatre ans, menant un coup d’État militaire lors d’une opération conjointe en 2021 qui a mis fin à un accord de partage du pouvoir militaro-civil. Ces derniers mois, alors que les négociations sur un retour à un régime civil progressaient, les deux factions n’ont pas réussi à s’entendre sur un plan d’intégration, sur la voie de la formation d’un gouvernement civil.
« Exercer un effet de levier maximum »
S’adressant aux ambassadeurs au Conseil de sécurité lors d’un débat général sur l’importance du multilatéralisme, M. Guterres a condamné le bombardement « aveugle » de zones et d’installations civiles, appelant les membres « à exercer une influence maximale auprès des parties pour mettre fin à la violencerétablir l’ordre et reprendre le chemin de la transition démocratique.
Il a dit qu’il était dans « contact constant » avec les chefs militaires à Khartoum et les a appelés à revenir à la table des négociations.
« Les civils doivent pouvoir accéder à la nourriture, à l’eau et à d’autres fournitures essentielleset évacuer des zones de combat », a-t-il déclaré.
Bilan des morts
Dans sa dernière mise à jourle bureau de coordination humanitaire de l’ONU OCHAont rapporté qu’après neuf jours de combats, au moins 427 personnes ont été tuées et plus de 3 700 blessées.
Au moins 11 établissements de santé ont été attaqués et beaucoup ne fonctionnent plus du tout dans les États de Khartoum et du Darfour.
Plan de déménagement et d’évacuation
Dans un communiqué publié par la Mission d’assistance des Nations Unies pour la transition vers un régime civil, l’UNITAMS, le Représentant spécial Volker Perthes, a déclaré que le personnel relocalisé serait évacué du Soudan vers les pays voisins, « où il travaillera à distance, comme mesure pour minimiser les risques pour leur sécurité tout en continuant à fournir une assistance au peuple soudanais ».
Environ 700 membres du personnel des Nations Unies, des organisations non gouvernementales internationales (ONGI) et des ambassades, ainsi que leurs familles, sont arrivés à Port-Soudan par la route, a-t-il poursuivi.
« En outre, 43 membres du personnel des Nations Unies recrutés sur le plan international et 29 membres du personnel des ONGI ont déjà été évacués d’El Geneina (Darfour occidental) et de Zalingei (Darfour central) vers le Tchad, tandis que d’autres opérations sont en cours ou prévues.
« Mesures nécessaires » pour protéger les travailleurs soudanais
M. Perthes a déclaré que lui et un petit nombre d’autres membres du personnel recrutés sur le plan international, resterait au Soudan « et continuer à travailler à la résolution de la crise actuelle ».
Il a dit que l’ONU était «prendre les mesures nécessaires pour protéger les employés soudanais et leurs familles et étudie tous les moyens possibles pour les soutenir.
« Nous nous engageons à rester au Soudan et à soutenir le peuple soudanais de toutes les manières possibles. Nous ferons tout notre possible pour sauver des vies tout en protégeant la sécurité de notre peuple.