Violations et abus contre les Haïtiens
Les experts se sont déclarés préoccupés par les expulsions collectives qui ne tenaient pas compte des circonstances et des besoins individuels.
Ils ont également souligné les violations présumées des droits de l’homme et les abus contre les Haïtiens en déplacement le long des routes migratoires, aux frontières et dans les centres de détention dans la région des Amériques, « en raison du contrôle strict des migrations, de la militarisation des frontières, des politiques systématiques de détention des migrants et des obstacles à la protection internationale » dans certains pays.
Ces obstacles exposaient ces migrants vulnérables à «meurtres, disparitions, actes de violence sexuelle et sexiste et traite par des réseaux criminels », a averti le Comité.
Demande de protection pour les réfugiés haïtiens
Des pays des Caraïbes, comme les Bahamas ainsi que les îles Turques et Caïques, ont annoncé des mesures contre les migrants haïtiens sans papiers. En janvier, les États-Unis ont également rendu publiques de nouvelles politiques frontalières pour permettre des expulsions accélérées vers le Mexique de migrants haïtiens et autres, traversant la frontière sud des États-Unis sans papiers.
Considérant la situation désespérée en Haïti, qui ne permet pas actuellement le retour sûr et digne des Haïtiens au pays, comme l’a souligné le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, le Comité a appelé à la fin des expulsions collectives d’Haïtiens sur le déplacer.
Il a également dit évaluations de chaque cas individuel nécessaires pour identifier les besoins de protection conformément au droit international des réfugiés et aux droits de l’homme, en accordant une attention particulière aux groupes les plus vulnérables.
Lutte contre le racisme et la xénophobie
Les experts indépendants des droits de l’homme ont demandé aux États parties des Amériques de enquêter sur toutes les allégations de recours excessif à la force, de traitements cruels, inhumains et dégradants et de profilage racial contre les Haïtiens.
Ils aussi demandé la protection des réfugiés contre d’autres allégations de violations des droits de l’homme et d’atteintes commises par des acteurs étatiques et non étatiques ; y compris aux frontières, dans les centres de détention pour migrants et le long des routes migratoires, pour punir les responsables et fournir réhabilitation et réparations aux victimes ou à leurs familles.
Les experts ont également demandé des mesures pour prévenir et combattre la violence xénophobe et raciste et l’incitation à la haine raciale contre les personnes d’origine haïtienne, et pour condamner publiquement les discours de haine racistey compris celles prononcées par des personnalités publiques et des politiciens.
Des experts indépendants des droits de l’homme sont nommés par l’ONU Conseil des droits de l’homme, à Genève. Ils sont mandatés pour suivre et rendre compte de questions thématiques spécifiques ou de situations nationales. Ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail.